Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/18

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qui embrasserait à la fois les deux règnes organiques avec. l’application des fossiles à la géologie représenterait à peu près l’œuvre de toutes les chaires d’histoire naturelle réunies, et la vie supposée même très-longue du professeur n’y suffirait pas. C’est cependant ce que nous avons quelquefois entendu demander par des personnes qui ne se rendaient pas bien compte de la question, ou qui, ne voyant que le petit coin de la science qu’elles cultivent, s’imaginaient qu’on pouvait asseoir sur les mêmes bases un enseignement général.

Si nous écartons ainsi, comme impraticable à plusieurs égards, le point de vue exclusivement zoologique et botanique, il reste celui de la connaissance des êtres organisés fossiles, considérés stratigraphiquement ou dans leurs rapports avec l’ancienneté des couches qui les renferment. Or c’est là réellement, comme nous l’avons déjà donné à entendre, le véritable domaine du paléontologiste ; ce sera par conséquent le nôtre, et, pour éviter toute confusion, nous le désignerons d’une manière spéciale par l’expression de paléontologie stratigraphique. Ainsi caractérisée dans sa direction et dans son but, la paléontologie est donc une science qui, comme nous le disions tout à l’heure, reliant intimement la zoologie et la botanique à la géologie, vient compléter les premières et jeter une vive lumière sur la seconde.

Mais il ne suffit pas de connaître la distribution des êtres organisés dans le temps d’une manière systématique ou théorique absolue, comme on la trouve indiquée plus ou moins exactement dans la plupart des livres, car on n’aurait alors qu’une idée très-incomplète des faunes et des flores anciennes, il faut encore rechercher et suivre