Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/229

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et des mollusques différents de tous ceux qui vivent actuellement. Les fossiles du calcaire carbonifère qui vient ensuite sont presque les mêmes que les précédents, mais plus abondants. Les dépôts houillers, qui reposent à leur tour sur le calcaire, offrent à peine quelques traces de coquilles, tandis que les restes de végétaux terrestres y sont très-répandus ; ce sont des fougères, des roseaux, des joncs d’espèces inconnues et des troncs de grands arbres étrangers à la nature actuelle. Le calcaire magnésien qui les surmonte offre encore une faune marine, tandis que la période du nouveau grès rouge semble avoir été presque complètement dépourvue d’être organisés, comme si la nature eût voulu se préparer pour un nouvel ordre de choses. Celui-ci commence avec le lias, continue par les roches oolithiques, les argiles et les sables verts et ferrugineux, peur se terminer à la craie. Toutes ces couches renferment des polypiers, des crinoïdes, des échinides, des coquilles, des crustacés, des poissons et des quadrupèdes ovipares, dont les familles diffèrent souvent de celles qui ont eu des représentants pendant les époques de transition et carbonifère, et dont les espèces diffèrent également d’un système de couches à un autre.

Jusqu’alors les fossiles sont généralement à l’état de pétrification ; mais, au-dessus de la craie, le test des coquilles est plus souvent conservé et ne diffère de celui des coquilles vivantes que par sa fragilité et l’absence de coloration. Des couches remplies de coquilles, d’eau douce alternent avec celles à coquilles marines, comme si elles avaient été déposées successivement dans les eaux douces et les eaux salées. Dans les plus élevées de cette nouvelle série, les coquilles du crag montrent une grande analogie avec celles qui vivent actuellement sur les côtes d’Angleterre ; et, enfin, au-dessus de tous ces strates s’étendent indistinctement des accumulations de sable et de gravier semblables au produit d’un déluge, contenant de nombreux débris de grands mammifères terrestres, dont plusieurs appartiennent à des espèces qui n’existent plus, associées avec d’autres étrangères aux climats où on les trouve actuellement,