Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/455

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finesse du jugement ou de la clarté de l’expression. C’est de la découverte d’un petit mammifère didelphe, voisin des Sarigues, dont il est ici question, et qui prouve « cette proposition déjà bien singulière et bien importante, dit Cuvier (p. 532), qu’il y a dans les carrières à plâtre qui environnent Paris, à une grande profondeur et sous diverses couches remplies de coquillages marins, des débris d’animaux qui ne peuvent être que d’un genre aujourd’hui entièrement particulier à l’Amérique, ou d’un autre entièrement particulier à la Nouvelle-Hollande. »

Cuvier signale encore, comme provenant du même gisement, un rongeur du genre Loir, une mâchoire inférieure d’une autre espèce et une tête d’Écureuil. Les oiseaux dont l’existence était déjà connue depuis longtemps lui ont présenté les restes de 9 espèces, dont une d’oiseau de proie, un échassier, une Bécasse, une Chouette, une espèce voisine du Pélican et un second échassier voisin de l’Ibis. Parmi les chéloniens, il a décrit des débris de Trionyx, dont les côtes, non ossifiées dans toute la longueur, ne s’articulent point par leur extrémité inférieure avec un rebord osseux, et dont la surface de la carapace est toujours chagrinée ; d’autres proviennent d’Émydes ou tortues d’eau douce. Un os frontal et un humérus de Crocodile sont les seules preuves de l’existence de reptiles sauriens sur les bords de ces anciens lacs. La classe des poissons a fourni 7 espèces : un Spare, un nouveau genre, une espèce voisine des Amia, une autre du Brochet, des Mormyres du Nil ou des Pœcilies de la Caroline, une sorte de Truite, une autre ressemblant au Cyprinodon, des Cyprins et plusieurs espèces inédites.

« Ainsi, dit Cuvier (p. 636), tous ceux de nos reptiles et de nos poissons du gypse desquels on a pu obtenir des fragments suffisants annoncent, comme nos coquilles, que les couches remplies d’os de Pulæotherium et d’autres quadrupèdes inconnus n’ont pas été formées dans l’eau de la mer, et s’accordent avec tous les autres phénomènes développés dans notre travail général sur les environs de Paris, pour