Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/458

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et nous devons, à cet égard, de la reconnaissance à leurs auteurs. »

Nous ne trouvons donc encore ici rien de plus que dans les Époques de la nature ; même incertitude dans les causes, même, vague dans la connaissance des effets.
Discours sur les révolutions de la surface du globe.

Cherchons maintenant à nous rendre compte de la partie, théorique des vues que Cuvier a rassemblées dans son Discours sur les révolutions de la surface du globe, publié pour la fois en 1822[1] ; peut-être y reconnaitrons-nous encore, qu’à 45 ans d’intervalle ce discours diffère bien moins qu’on ne le pense de la dernière expression des idées de Buffon.

En effet, le commencement de ce travail, imprimé douze ans après le rapport précédent, est encore une sorte de paraphrase des deuxième, troisième et quatrième Époques de la nature. Ce sont toujours ces aperçus généraux qui ne résument rien et n’expliquent rien. « Les déchirements, les redressements, les renversements des couches plus anciennes, dit l’auteur (p. 18), ne laissent pas douter que des causes subites et violentes ne les ait mises en l’état où nous les voyons, et même la force des mouvements qu’éprouva la masse des eaux est encore attestée par les amas de débris et de cailloux roulés qui s’interposent en beaucoup d’endroits entre les couches solides. La vie a donc souvent été troublée. sur cette terre par des événements effroyables. Des êtres vivants sans nombre ont été victimes de ces catastrophes ; les uns, habitants de la terre sèche, se sont vus engloutis par des déluges ; les autres, qui peuplaient le sein des eaux, ont été mis à sec avec le fond des mers subitement relevé ; leurs races mêmes ont fini pour jamais et ne laissent dans le monde que quelques débris à peine reconnaissables pour le naturaliste ; »

Nous retrouvons donc encore ici la phraséologie et toutes ces grandes machines, comme les appelait de Saussure, qu’invoquaient les naturalistes des xviie et xviiie siècles. Ainsi, pour

  1. Nous suivons ici la 6° éd. de ce livre, publiée en 1830 ; c’est la dernière qu’ait revue l’auteur.