Page:D’Heylli - Dictionnaire des pseudonymes, 2e édition.djvu/33

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à ce qu’il cite. Le tort le plus grave de M. Joliet, — et ce n’est pas une mauvaise querelle que je lui cherche ici, qu’il en soit bien persuadé ! — est d’avoir fait entrer dans son livre beaucoup de personnages qui ne sont pas plus connus sous leur pseudonyme que sous leur propre nom, sans nous avoir donné au moins une ligne de notice sur chacun d’eux. Le lecteur en consultant son volume, peut se demander, pour peu qu’il n’ait pas l’habitude de la presse ou de la librairie, si le pseudonyme indiqué est bien le nom vrai de l’auteur qu’il veut connaître, ou si, au contraire, le nom vrai ne serait pas lui-même le pseudonyme.

M. Joliet a affiché aussi une singulière prétention, dans la préface même de son travail :

« J’ignore, dit-il, si d’autres chercheurs auront l’idée d’exploiter une mine que je n’ai pas épuisée ; je dois les prévenir que le fond et l’ensemble de mes recherches ne sont pas des matériaux : un très-grand nombre des pseudonymes que j’ai publiés sont le fruit de mes investigations personnelles et de mes relations particulières avec les journaux et les écrivains ; bon nombre m’ont été fournis, soit directement, soit par intermédiaire, de source pure, c’est-à-dire par les masques eux-mêmes, qui m’ont dit leur nom. Je considère donc cette galerie, sauf ce qui peut être reconnu du domaine commun, comme ma propriété littéraire, dont la reproduc-