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ALBANE.

lumes de Contes excentriques, souvent réimprimés. — Né en 1822 Basset (Charles-Alexandre).

Agar (Mlle), tragédienne de l’Odéon, qui a même eu son jour de gloire au Théâtre-Français. — Née Charvin (Léonide-Florence) en 1836 Elle a débuté au théâtre sous son premier prénom.

Aimard (Gustave), voyageur et romancier. Il a vécu pendant plus de dix ans avec les sauvages de l’Amérique. En 1848, on le retrouve à Paris officier dans la garde mobile. Ses romans ne valent pas ceux de Cooper, qu’ils pastichent quelque peu, et leur vogue, car ils ont eu une vogue, est aujourd’hui bien diminuée. Le vrai nom de M. Aimard est Gloux (Olivier). — Il est né en 1815.

Albane (P.). La Revue des Deux Mondes a publié sous ce nom, en 1864, un roman, le Péché de Madeleine, qui obtint un assez vif succès. Un certain mystère ayant accompagné sa publication, le public fut bien vite informé que le nom d’Albane était un pseudonyme derrière lequel se cachait une dame du monde, dont ce roman était le début littéraire. Le secret fut assez bien gardé, et les suppositions allèrent leur train, sans que la Revue s’occupât d’y répondre ou de les démentir. Cependant, un journal ayant avancé avec plus d’assurance que l’auteur de la nouvelle en question — dont le mérite a été, ce nous semble, un peu exagéré — était Mme de Bernis, M. Buloz s’empressa de déclarer lui-même, dans une note insérée dans la Revue des Deux Mondes et placée depuis en tête du Péché de Madeleine, paru en volume (M. Lévy, 3e édit.), qu’il ne savait pas plus que ses lecteurs quelle personnalité se dérobait sous le nom d’Albane.

Il avait reçu en 1864, dit-il, un paquet contenant le roman, avec ces seules lignes : « Prière instante à M. Buloz,