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Page:D - Les Callypiges, 1892.djvu/325

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nous servant mutuellement de femmes de chambre. Ce fut pendant un moment un tohu-bohu indescriptible. Les mains dépouillaient maladroitement les charmes, l’un après l’autre s’attardant sur les monts, dans les plaines, dans les creux, pelotant ici un doux satin, mordillant là les aspérités, frisant les boucles soyeuses de la toison, parcourant les sinuosités d’une lèvre caressante. Des épaules blanches et roses, rondes ou carrées, apparaissent, des seins ici d’une neige éblouissante, là d’une neige rose, partout des gorges fièrement dressées, avec des roses épanouies, ou des boutons sur le point d’éclore, des ventres polis, des toisons de toutes les dimensions et de toutes les nuances, des hanches saillantes, des cuisses rondes et opulentes, des jambes adorablement moulées, enfermées dans d’élégants bas de soie, et tout en bas de petits pieds divinement chaussés.

Au bas du dos, des reliefs rebondis forment de splendides mappemondes, coupées d’un satin étincelant, offrant à l’œil ébloui, de la neige, des lis, des roses ; sur douze culs merveilleux, douze