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Page:Dancourt-Les oeuvres de monsieur Dancourt-Vol7-1729.djvu/18

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LA TRAHISON PUNIE,

Si tu ne veux ceſſer tes diſcours ennuieux :
Inſolemment encor ſi ta langue s’exerce.
Sors.

FABRICE.

Sors.Il a des momens où le diable le berce.
Monſieur…

D. ANDRÉ.

MonſieurSors d’avec moi, te dis je.

FABRICE.

Monſieur. Sors d’avec moi, te dis je.Quoi ! comment
Vous me mettez dehors, Monſieur !

D. ANDRÉ.

Vous me mettez dehors, MonſieurAbsolument.
Tu manques de reſpect, tu ne ſçaurois te taire,
Je ſuis las de t’entendre.

FABRICE.

Je ſuis las de t’entendre.Et moi de vous voir faire.

D. ANDRÉ.

Encor, ſortiras-tu ?

FABRICE.

Encor, ſortiras-tu ? Mais que vous ai je fait ?

D. ANDRÉ.

Tu deviens familier, je t’ai pris pour valet ;
Tu l’es.

FABRICE.

Tu l’es.D’accord, Monſieur.

D. ANDRÉ.

Tu l’es.D’accord, Monſieur.Comme tel je te chaſſe.

FABRICE.

Vous êtes le maître.

D. ANDRÉ.

Vous êtes le maître.Oui, ſans contredit.

FABRICE.

Vous êtes le maître. Oui, ſans contredit.De grâce,
Du droit de maître ici puiſque vous vous ſervez,
Comme tel paiez moi ce que vous me devez.

D. ANDRÉ.

Que je te paie ?