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IV

appliqué à faire connaître les éditions originales, car il y a autre chose qu’une vaine curiosité à les rechercher : la pensée de l’écrivain s’y montre dans son premier jet.

Viennent ensuite toutes celles qui ont paru de son vivant ou d’après sa dernière volonté ; c’est là que se trouvent les variantes, si précieuses pour les historiens et les gens de goût, qui apprennent aux uns les exigences du pouvoir et les caprices de l’opinion, aux autres les secrets de la composition et les perfectionnements du génie.

Les éditions suivantes ont leur mérite aussi, qu’elles empruntent à la correction du texte, à la beauté du papier, aux vignettes, aux reliures et même aux notes des érudits.

J’ai essayé, en m’aidant beaucoup de Quérard, de décrire toutes les œuvres de Montesquieu, après les avoir vues ; ce qui m’était facile, puisque je les ai dans ma bibliothèque, mais ce qui est une véritable innovation dont l’exemple peut seul faire connaître les grands écrivains de la France, comme on connaît ceux de la Grèce et de Rome.

Monsieur Rouquette, vous croyez que mon petit fascicule rendra service aux amateurs et aux libraires ; cette perspective me flatte, parce qu’il est toujours agréable de faire des ingrats.

Je voudrais bien que cette publication me fût utile aussi. Permettez-moi donc de supplier les lecteurs de m’indiquer les ouvrages qui manquent à cette bibliographie, car elle ne sera complète que s’ils y mettent la main eux-mêmes.

Louis Dangeau.