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PRÉFACE

DE LA PREMIÈRE ÉDITION


L’Académie française a honoré de son suffrage ma traduction de l’Enfer[1]. L’indulgence de la critique et la faveur du public ne lui ont pas manqué. C’est du bonheur, mais ce bonheur ne me donne pas d’illusion. S’il a paru généralement que cette version en vers, par le bénéfice du rythme et de la rime sans doute, se lisait plus couramment que les traductions en prose, et qu’elle avait ainsi l’avantage de répandre le goût et l’étude du Dante et de populariser dans notre pays ce génie plus admiré que connu, je ne me trompe pourtant pas sur ce que j’ai pu faire. Non-seulement je me suis attaché à un modèle lointain, inimitable, je me suis encore astreint à des conditions sévères, et les témoignages que j’ai reçus ont été donnés surtout au courage de mon effort. J’y ajoute aujourd’hui une preuve de persévérance. J’offre au public la deuxième Can-

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  1. L'Académie française a également couronné, depuis que ces lignes ont été écrites, la traduction du Purgatoire et celle du Paradie.
    (Note des Éditeurs.)