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CHANT VINGT-UNIÈME.

CHANT VINGT-UNIÈME


1. La soif naturelle [1] qu’apaise seule l’eau qu’en grâce demanda la pauvre femme samaritaine [2],

2. Me tourmentait, et par la route embarrassée me hâtant à la suite de mon Guide, je me condoulais de la juste vengeance ;

3. Quand voilà que, comme en Luc il est écrit que le Christ, sorti du sépulcre, apparut à deux de ses disciples en voyage,

4. Nous apparut une ombre : derrière nous elle venait, regardant la troupe gisante à ses pieds. Nous ne l’avions point aperçue, de sorte que la première elle parla,

5. Disant : « Mes frères, que Dieu vous donne la paix ! » Soudain nous nous retournâmes, et Virgile lui rendit le salut qui convenait au sien.

6. Puis il commença : — Que dans l’assemblée bienheureuse t’introduise en paix le juste Juge qui me relègue dans un éternel exil.