Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/104

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SONNET XVII.

Les planètes lui fournissent des couleurs pour faire le portrait de sa Dame.

A cette lumière (Jupiter), — qui dirige toujours sa marche au gré des haubans de l’Empyrée, et en s’arrêtant séjourne entre Saturne et Mars, selon le dire de l’astrologue, —

Celle (sa Dame) qui, en moi, avec son assentiment y aspire, à cette (lumière) ressemble avec un art charmant ; et celle (autre lumière) qui reste fixée au quatrième ciel (le Soleil) lui donne la splendeur que je lui désire.

Pareillement la belle planète deMercure teint son langage de sa supériorité ; et, de lui-même, le premier ciel (la Lune, —Diane) ne lui est déjà point étranger.

Celle (autre lumière) que le troisième ciel (Vénus) tient attachée, lui fait le cœur pur de toute éloquence : — de la sorte elle se peint (des beautés) de tous les sept (cieux).