Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/154

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

il y en eut d’autres d’un plus mince savoir, qui modifièrent ce dire et en enlevèrent la dernière partie,… qu’ils ne possédaient peut-être pas ; en arrière de ceux-là vont tous ceux qui font les autres nobles par leur famille placée depuis longtemps dans une grande richesse. Et elle est si soutenue parmi nous, cette tant fausse opinion, que l’homme proclame homme noble celui qui peut dire : «Je suis le neveu ou le fils de tel (homme) puissant, » bien qu’il soit (un homme) de rien ; mais paraît très^vil, à qui considère le vrai, celui à qui le chemin est (tout) frayé et qui (n’a) ensuite (que la peine de) le parcourir ; il louche à cette extrémité, qu’il est mort et (ne fait que sembler.) cheminer sur le sol.

Celui qui définit : « L’homme est un bois animé, » d’abord ne dit point vrai, puis, outre le faux, il ne s’exprime pas complétement ; mais peut-être n’en voit-il pas davantage. Pareillement celui qui prétendit impérieusement (voyez la lre ligne de la stance précédente) fut erroné dans sa définition, qui d’un (côté) pose une (chose) fausse, et de l’autre côté procède avec (une forme) défectueuse : car les richesses, comme on le croit, ne peuvent ni procurer ni donner la noblesse, parce qu’elles sont viles de leur nature. Celui qui peint une figure, s’il ne peut être (s’identifier avec) elle, ne peut la retracer ; et la tour droite ne fait pas plier (s’élever à elle) le fleuve qui coule au’ioin. Il