Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/160

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un cavalier, elle sera causée et mélangée de beaucoup de choses, parce qu’elle convient que d’elle l’un se revêt bien et l’autre mal. Mais la Vertu sincère se tient ferme en chacun ; elle est un agrément qui admet avec elle Amour et l’œuvre parfaite (la Perfection). La courtoisie de ce tiers est loyale, et elle subsiste dans sa nature, — comme le soleil, dans la nature duquel se trouvent et la chaleur et la lumière, avec sa belle et parfaite figure (forme).

Encore que le ciel soit en harmonie avec le ciel, la courtoisie en divise autant et plus que je n’en compte ; et moi, qui lui suis connu, — parla grâce d’une noble (dame) qui la montrait dans toutes ses manières,—je ne tairai point d’elle qu’elle paraissait me faire une injure si cruelle que je m’en serais joint à ses ennemis ; c’est pourquoi, de ce moment, avec une rime plus subtile je dirai la vérité sur elle, mais je ne sais à qui. Je jure, par celui qu’on appelle Amour et qui est plein d’effet salutaire, que, sans pratiquer la vertu, nul ne peut acquérir une véritable gloire : donc, si cette mienne matière estbonne, comme chacun le pense, elle sera la vertu, et avec la vertu elle se lie.

Elle (la vertu) est toute semblable à la grande planète (le soleil), qui, depuis l’instant de son lever jusqu’au (moment) où elle se couche, avec ses beaux rayons fait, ici-bas, entrer la vie et l’efficacité dans la matière, suivant qu’elle (la matière) y estdisposée :