Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/161

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celle-ci est dédaigneuse d’autant de personnes qu’il y en a qui portent la ressemblance d’un homme, et chez qui le fruit ne répond point aux fleurs à cause du mal qu’ils mettent en pratique. Au cœur noble elle procure des biens semblables, étant prompte à donner la vie avec un doux agrément et de belles manières nouvelles, qu’elle semble trouver à toute heure ;… et il a la vertu pour exemple, celui qui s’éprend d’elle, ô faux cavaliers, vicieux et méchants, ennemis de celle qui s’assimile au prince des étoiles !

Il donne et reçoit, l’homme à qui celle-là est favorable ; et il ne s’en plaint jamais, — pas plus que le soleil, lorsqu’il donne sa lumière aux étoiles, et qu’il en reçoit d’elles pour ajouter à son éclat ; — mais l’un et l’autre éprouvent du plaisir dans cet (échange) : déjà il (l’homme) ne s’induit point à la colère par des paroles ; mais il honore ceux-là seuls qui sont bons, et ses nouvelles (les choses qu’il dit ?) tout entières sont belles ; par lui est prisé et désiré des personnes sages ce qui, des autres (personnes) grossières, emporte autant d’éloge que de blâme ; pour aucune grandeur il ne monte en orgueil ; mais quand il rencontre où son courage a besoin de se montrer, là il se fait louer… Ceux qui vivent (maintenant) font tout le contraire !