Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/169

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(que j’en ai fait) vous les voyez en mauvais état. La Générosité, la Tempérance, et l’autre, née de mon sang, vont mendiant !… C’est pourquoi, si c’est un malheur, que les yeux le pleurent et la bouche le plaigne, (les yeux et la bouche) des hommes qu’il touche, et qui sont approchés (éclairés) des rayons de ce ciel ; (mais) non pas moi, qui suis de l’éternelle roche : que, maintenant, si je suis atteint, eh bien ! je le serai, et trouverai toujours des personnes que ce dard fera tenir enflammées ! »

Et moi, qui entends, dans ce parler divin, se consoler et se plaindre ainsi (ces) hauts réfugiés, l’exil qui m’est donné me fait honneur ; et si la justice, ou la force du destin, veut jamais que le monde change les blanches fleurs en (fleurs) perses, je tomberai parmi les bons et (serai) digne de louanges ; et, n’était que le beau signe de mes yeux (le bel objet de ma contemplation) est par l’éloignement ôté de mes regards, — qu’il m’a mis en feu,—ce qui m’est pesant me paraîtrait léger. Mais ce feu m’a déjà consumé les os et la chair au point que la mort m’a mis la clef sur la gorge : d’où, si j’ai (commis une) faute, (de même que) la lune s’est éclipsée parce qu’elle a passé (par derrière) le soleil, de même la faute meurt parce que l’homme se repent.

Canzone, qu’ (aucun) homme ne porte la main à tes vêtements, pour voir ce que, belle dame (qu’elle est), elle (la Canzone) renferme. Que les parties (qui