Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/174

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avec ses yeux, cette douce et affable (Dame), en remplissant de vertu le cœur de chacun.

Je crois que cette souveraine naquit dans le ciel, et vint sur la terre pour notre salut ;… bienheureuse donc (celle) qui est proche d’elle !

BALLADE I.

La Corneille et les autres oiseaux. — Apologue.

Quand le conseil des oiseaux se tint, il fallut nécessairement que chacun comparût, sur un tel avis ; et la Corneille, malicieuse et félone, eut la pensée de changer de robe, et emprunta les plumes de beaucoup d’autres oiseaux.

Elle s’orna, et vint dans le conseil ; mais elle se tint peu sur ses gardes, parce qu’elle paraissait belle au-dessus de tous les autres. Chacun demanda à l’autre : « Quelle est celle-là ? » si bien que finalement elle fut connue. Or écoutez ce qu’il en advint.

Tous les autres oiseaux se mirent autour d’elle ; de telle sorte que, sans délai, ils la dépouillèrent, si bien qu’elle demeura nue. Et l’un disait : « Or