Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/185

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si bien que je veux, pour moins de mal, mourir, contre la volonté naturelle.

Cette mienne volonté cruelle est si forte, que souventefois par la main d’autrui je donnerais à mon cœur la mort plus légère : mais, hélas ! par pitié pour mon àme affligée, qu’elle ne se perde pas (mon àme), et retourne à Dieu telle qu’elle est ! Elle ne meurt pas ; mais elle arrive à (être) chargée : bien que je ne croie pas déjà pouvoir finalement obtenir que sa miséricorde nouvelle (de Dieu) ne me compte pas cela pour un outrage, il en prendra peut-être alors pitié de moi, le Seigneur qui voit cela.

O ma Canzone, tu resteras donc ici avec moi, afin que je pleure avec toi ; car je n’ai rien où je puisse aller sauf : et (comme), auprès de ma souffrance, chacun autre a de la joie, je ne veux pas que tu ailles faisant de l’ennui aux autres.