Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/186

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CANZONE IV.

Sur II ; bien et le mal qu’il éprouve eu dedans do lui-même au tujel de sa Dame.

Une jeune Dame siége en dedans de mon cœur, et montre en elle une beauté si parfaite que, si je n’ai secours, je ne saurai le faire connaître. Elle voit les esprits amoureux, de qui cette vie nouvelle, (qui est la) leur, est chérie ; c’est pourquoi toute leur vertu s’en est allée vers elle, — de quoi je me trouve déjà sans force, par (cet) accident doux (en partie) et en partie cruel. Donc je demande du secours de ce Seigneur qui apparut sur son clair visage (de la Dame), quand il s’empara de moi par une contemplation si attentive.

Elle séjourne dans le centre (de mon cœur) la noble (Dame), gracieuse, belle, et presque timide : et cependant plus d’une fois resplendit à ses pieds l’âme humble. Seule, (l’àme humble) contemple la (Dame) avec un si puissant amour, qu’elle n’est attentive à nul autre (objet) : et, comme elle (l’àme) s’enflamme avec une grande joie, ses beaux yeux (de la Dame) se lèvent avec douceur pour réconforter sa chère servante : d’où, ici, en scintille l’âpre