Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/193

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Je fus frappé ainsi en regardant, puis il (Amour) me renversa, tremblant dans mes soupirs, (et) ne sachant qui désormais (pourrait) me relever, bien que jamais je ne puisse me sauver (de là). Dès que je veux (seulement) y réfléchir, je-tremble tout entier… ; de cette manière je connais le cœur détruit (le mien).

Puis je montre que la mienne (manière) ne fut point la hardiesse : non que j’aie aventuré (mon) cœur dans (cette) vue… ; je peux dire que dans mes yeux est venue directement (leur) nourriture ; et sur (mon) visage est répandu un air qui vient du cœur, (du cœur) où (ma) vie est si combattue qu’elle est perdue. C’est pourquoi son secours (du cœur) n’a (aucun) pouvoir ; cette pitié vient comme le veut la nature, puis montre sur (ma) figure le cœur triste, pour me faire seulement acquis à la compassion, — laquelle se requiert comme il est convenable, là où la force ne vient point du Seigneur qui juge la cause de celui qui meurt.

Canzone, on peut comprendre ton sens, mais non savoir si tu seras approuvée, ou non, de l’âme enamourée et noble où Amour se pose :-et cependant tu sais bien avec quelles personnes tu dois chercher à le tenir pour être honorée ; et quand tu es regardée, ne t’effraye point dans ta pensée ; que la raison te rassure, et la courtoisie. — Donc mets-toi dans la voie claire et ouverte de tout serviteur courtois et