Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/205

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dégrade- (les) dans ton opinion, — si bien qu’en te louant on indique ce bienfait qui te réclame, (et) dans lequel tout bien surgit et fait sa demeure.

Tu régnas fortunée dans le bel âge où tes enfants voulurent que les vertus fussent leurs soutiens. Mère de louange, et maison de salut, avec (ta) foi pure et solide tu étais heureuse, et avec les sept dames (sept vertus). Maintenant je te vois dépouillée de tes vêtements, vêtue de douleur, pleine de vices, ayant chassé les fidèles Fabrizi, orgueilleuse, avilie, (et) ennemie de la paix. Oh ! (comme) tu es déshonorée ! miroir des nations parce que tu t’es jointe à Mars, tu punis en Antenora quiconque ne suit point sincèrement la tige du lis veuf… ; et à ceux qui t’aiment le plus, tu fais le plus méchant accueil.

Rends moins nombreux en toi les mauvais germes, (toi) non miséricordieuse pour (ceux) de (tes) enfants qui ont rendu ta fleur souillée et inutile ; et veuille que les vertus soient victorieuses : de sorte que la Foi cachée ressuscite avec la Justice, le glaive à la main. Suis les lumières de Justinien, et tes lois fougueuses et injustes, corrige- (les) avec équité, si bien que le monde et le divin royaume les louent. Puis, de tes richesses, honore et embellis le fils qui t’estime le plus, non en initiant à tes biens qui n’en est point digne. Que la Prudence et toutes ses sœurs, aillent avec toi…, et toi, ne leur (sois point) rebelle*