Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/217

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SONNET IX.

Il envoie son sonnet courtois saluer Heuccio, son ami.

Sonnet, si Meuccio t’est montré, tout aussitôt que tu le verras, salue-le, et va courant, et jette-loi à ses pieds, afin que tu paraisses bien appris.

Et quand tu seras resté un peu avec lui, tu le ressalueras encore ; ne reviens point sur toi ; et, après ton ambassade, poursuis, et rais qu’il t’attire d’abord de côté.

Et dis : « Meuccio, celui qui t’aime beaucoup te fait part de ses joies les plus chères, pour répondre à ton agréable désir. »

Cependant fais qu’il accepte, pour première offrande, ces frères à toi, et qu’il leur enjoigne de se tenir avec lui, (pour) qu’ils n’en reviennent jamais.