Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/218

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


SONNET X.

Sur le rhume de la femme de Bicci.

Qui entendrait tousser la malheureuse femme de Bicci, appelé (dit) Forèse, pourrait dire qu’elle a été hivernée là où se fait le cristal (où l’eau se gèle) dans ce pays.

Le milieu d’août la trouve refroidie ; or pensez ce quelle doit faire en tout autre mois : et il ne lui sert de rien de dormir chaussée (ni d’avoir) le secours d’une couverture de Cortonne.

La tous, le froid et l’autre mauvaise disposition ne lui arrivent point des humeurs qu’a (une) vieille, mais par la pénurie qu’elle éprouve dans son nid.

Elle pleure, la mère (la sienne ?) qui a plus d’une douleur, disant : « Malheureuse que je suis ! pour des figues sèches le comte Guido l’aurait placée dans sa maison ! »