Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/233

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que Béatrice lui a refusée, et «dans laquelle résidait toute sa félicité. »

Sonnet iv (page 44).

Dante avait « une multitude de pensées qui combattaient » en lui. « Quatre surtout ne lui laissaient plus aucun repos. » — L’une lui disait que « la domination d’Amour est bonne ; »— l’autre, que « la domination d’Amour n’est pas bonne ; » — la troisième, que « le. nom d’Amour est chose douce à entendre ; » — et la quatrième était celle-ci : « La Dame dont tu es si fortement occupé n’est pas comme les autres femmes ; elle ne se laisse pas facilement vaincre. »

Assailli par ces pensées diverses, le poëte-amant fait ce sonnet, a la fin duquel il invoque la pitié, qu’il appelle son ennemie parce que sa Dame est cruelle.

Sonnet v (page 45).

Dante est conduit par un de ses amis dans une assemblée de dames de distinction, réunies pour assister au repas d’une fiancée chez son (iancé. « Je crus faire plaisir à mon ami en me proposant pour servir ces dames avec lui. Lorsque je fus dans l’assemblée, je sentis, dans la partie gauche de ma poitrine, un tremblement extraordinaire qui se communiqua dans tout mon corps. » Puis, levant les yeux, il aperçut la très-noble Béatrice parmi ces dames. Il se troubla, pâlit ; les dames, y compris la sienne, le raillèrent. —Voulant expliquer son état a cette dernière, il lui adresse ce sonnet.