Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/242

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mais il ne veut pas qu’elle remplace la Dame d’Amour : « Désirant donc que ce coupable désir, cette orgueilleuse tentation, parussent détruits au point que les vers que j’avais composés précédemment ne pussent faire naître aucun doute, je r’solus d’écrire un sonnet qui exprimât cette disposition de mon esprit. »

On remarquera les septième et huitième vers de ce sonnet :

« Et souvent ils (ses yeux) pleurent si abondamment, qu’Amour les entoure de la couronne des martyrs. »

Cette couronne des martyrs pour des yeux rougis, gonflés, fatigués et cernés, est quelque chose de grand. — Presque a chaque vers on aurait à relever ainsi des expressions modèles.

Sonnet xxiu (page 72).

Après ce chagrin, Dante vit quelques pèlerins passer par la rue qui est située presque au milieu de Florence. Ces pèlerins marchaient tout pensifs, ignorant sans doute la perte (Béatrice morte) que venait de faire cette ville. Comme il aurait désiré les entretenir de ce sujet, et qu’il les perdit néanmoins de vue, il lit ce sonnet, dans lequel il suppose leur avoir adressé la parole.

Sonnet xxiv (page 73).

« Deux dames nobles envoyèrent ensuite vers moi, pour me prier de leur faire tenir de ces paroles rimées… » Dante leur lit un sonnet, celui qui motive cette note, et