Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/261

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Pétrarque. Presque tous les poëtes d’alors s’amusaient parfois à commencer ou terminer les stances de certaines de leurs pièces par un vers d’un poète en renom. C’était flatteur pour tous deux : perle et diamant se rendaient justice. Le vers en question termine la troisième stance de la canzone VII du livre I de Pétrarque. — A bien regarder, c’est Pétrarque qui a dû l’emprunter a Dante, attendu que le dernier vers de chacune des stances de la canzone de ce premier poëte se termine par un vers emprunté : l’un à Arnauld Daniel, poëte provençal ; l’autre à Guido Cavalcanti ; le troisième à Dante ; le quatrième à Cino da Pisloja, et le cinquième à lui-même (le premier de sa canzone Ire). —La canzone de Dante qui nous occupe se trouve imprimée à la suite des poésies de Pétrarque, dans plusieurs éditions.

Dante décrit les armes des Scrovigni dans le tercet vingt-deuxième du XVIIe chant de son Enfer.

Canzone Ii (page 113).

Dante se fait partout sentir, si bien que, même dans ses canzones morales, il sème de robustes paroles, qui sont comme des germes de la Divine Comédie. — Dans cette pièce, M. Ferdinando Arrivabene trouve un reflet de la fie Nouvelle, et, pour justifier son assertion, il cite les trois derniers vers de la canzone, en disant que : « Quiconque a lu la Vie Nouvelle et lit les vers qu’il cite, reconnaît aussitôt en eux le prodige que Dante seul vit constamment opéré par sa Béatrice. »