Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/262

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Voici le texte des trois vers cités, que l’on peut comparer avec la traduction :

« Corne a colei, clie fu nel mondo nata Per aversignoria

Sovra la mente d’ogni uom, clie la guata. »

On voit avec plaisir le poëte revenir au cher objet de ses pensées.

Canzone m (page 116).

Des commentateurs ont encore contesté cette canzono à Dante. Ici nous ne nous sommes point donné la tâche d’éclairer ces questions, toujours arides et rarement bien résolues. Nous indiquons simplement ce qui n’est pas reconnu authentique, et nous passons ;… pour ce premier travail il faut une autre aptitude que la nôtre.

Cependant, malgré le doute émis sur cette pièce, M. Arrivabene a bien envie de la restituer à son poëte ; car, selon lui, lacanzone (celle-ci) qui commence par ce vers : « lo senlo si dCAmor la gran possanza, » doit certainement être de celui qui écrivait dans le Purgatoire (chant xxx, vers 39) : « D’anlico amor senti la gran potenza. »

L’amour platonique de Dante s’élève dans cette pièce jusqu’au chevaleresque, et le ton qui y règne en est des plus gracieux. — Peut-on lire sans charme ces lignes : « Les rayons de ces beaux yeux pénètrent dans mes (yeux) amoureux, et portent de la douceur partout on je sens de l’amertume… » Et plus loin : * Il me semble que je suis