Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/283

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moule d’une ballade. — C’est tout a fait le même sujet que celui de la fable de la romaine, intitulée : le Geai paré des plumes du paon (livre IV, fable 9). La comparaison entre les vers de Dante et ceux du bonhomme est curieuse et piquante ; nous la proposons à nos lecteurs.

Cette ballade est rimée, chez le puissant auteur de l’Enfer, avec une grande énergie. Tout le monde remarquera la vigueur de cette expression : « …Souventefois tel sue la chaleur d’autrui, qui ensuite se g’ele bienheureux donc qui se pourvoit par soi-même ! » — Dante, qui est toujours maître par la pensée, est presque toujours aussi maître par le mot.

Sonnet m (page 168).

Le pressentiment, exprimé d’une manière triste dans ce sonnet, nous amène encore à un point d’interrogation. Est-ce de la mort de Béatrice qu’il se préoccupe ? alors ce sonnet n’est point à sa place, et devrait se trouver dans la Pie Nouvelle. Ou bien ne serait-ce qu’un triste retour vers la chère amante de ses pensées, une de ces œuvres non faites en leur temps, quoique entrevues ou projetées, et que l’on arrive à faire plus tard pour se compléter ? Nous ne savons… que la sagacité de ceux qui veulent bien nous suivre nous vienne en aide !

La marche brève et coupée de cette pièce est d’ailleurs remarquable.