Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/290

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Canzone vii (page 188).

Toujours la même réclamation de la part des Rime antiche ; mais, chose assez surprenante 1 il signor Niccolè Pilli n’a point fait entrer cette canzone dans le recueil de son ami Cino da Pistoja !… c’est un gré à lui savoir.

Cette pièce l’emporte de beaucoup en mérite sur l’autre, et la touche dantesque s’y reconnaîtrait volontiers. Elle débute largement, et tout le long les détails s’y font remarquer ; l’expression y est énergique et vigoureuse. On ne peut guère passer sous silence : «… Quand j’y pense bien, je sens l’urne (me) trembler par le cœur ; » et ce mot : « Me frappe par les yeux, » en disant que l’éclat de sa Dame l’éblouit ; et d’autres encore que nous négligeons, de peur qu’on ne vienne nous accuser de répéter notre texte dans nos notes.

Canzone viii (page 191).

Attendez, nous n’y perdrons rien ! si le zélé Pilli n’a pas mis son embargo sur la canzone précédente, il se bâte pour celle-ci de rattraper ses distances, et son ami Cino en est encore, de son fait, déclaré l’auteur. — En revanche, les Rime antiche (puisque ces deux recueils-là doivent constamment nous poursuivre) n’ont point désigné cette pièce sous la rubrique habituelle.

On trouve dans cette canzone une allure svelte et gracieuse, et il nous semble que, en cherchant un peu, on aurait plus d’une raison de l’attribuer à Dante. Certaines expressions s’y rencontrent, qui en rappellent d’autres de