Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/294

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LIVRE SIXIÈME.

Canzone i (page 197).

Voilà une pièce pleine d’âme et de véhémence, et dans laquelle on retrouve, à son plus haut degré, l’ardeur que Dante apportait à son amour pour sa patrie. — Le poëte florentin est exilé, et exilé, comme on le sait, par Florence elle-même. Eh bien ! du fond de son exil, le nom de son pays fait bouillonner son cœur ; il sympathise avec le triste état de sa ville natale ; il a honte de l’abaissement de sa cité, comme si cet abaissement lui était personnel ; les conseils et les vœux s’échappent avec feu dans cette canzone, qui est peut-être la première parmi les pièces les plus vraies qui soient sorties de la plume fougueuse et enthousiaste de Dante. — - Notre tâche n’est point ici de l’analyser vers par vers ; mais nous appelons vivement sur elle l’attentiou de nos lecteurs.

Voyez ces trois vers de la première stancc : « Celui de tes enfants qui t’aime dans (ion) honneur, en voyant les