Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/295

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œuvres basses qui se commettent dans ton {sein), ressent de la tristesse et de la honte. » Comme l’âme du poêle est blessée et souffre ! — ht plus loin : « Tu régnas fortunée dans le bel âge où les enfants voulurent que les vertus fussent leurs soutiens. » Comme il désire que sa ville revienne a cet état vertueux et fortuné ! — Les sept vertus, qu’il appelle quelques vers plus loin les sept dûmes (avec lesquelles Florence vivait jadis heureuse), sont : la Justice, la Force, la Tempérance, la Prudence, l’Intelligence, la Sagesse et la Science. Dans la Divine Comédie le poëte les appelle aussi les sept nymphes. — Plus loin encore, on lit : « Quiconque ne suit point sincèrement la tige du lis veuf, » et quelques vers après : « (Ceux) de (les) enfants qui ont rendu la fleur souillée et inutile. » Il y a là dedans, aux mois lis et fleur, une allusion à l’étymologie du nom de Florence, Fiorenza, que certains prétendent venir de ce que la ville fut bâtie dans un endroit planté de lis, de fleurs, fiore. — Le cœur du poëte espère ensuite que ses conseils seront suivis et ses vœux exaucés : « Sereine et glorieuse, si lu fais cela, lu régneras honorée ; et ton grand nom, que l’on note mal, pourra ensuite (se) dire Florence ! » — Et puis vient la dernière stance, qui envoie la canzone aux bons : « Crie-leur, leur dit-elle : Sus ! levez-vous ! pour vous je sonne la fanfare ! prenez les armes, et exaltez cette (pairie) ! » — Dans les vers qui suivent, il veut montrer cette patrie, « qui vit en pâlissant, » et il personnifie les maux qu’elle souffre en les baptisant de noms historiques.de différents âges, noms qui résument pour lui les types de la tyrannie et de toutes autres affreuselés. —