Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/298

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Pour blâmer cela il faut n’avoir jamais été jeune, n’avoir jamais senti ce que Dieu a fait de plus beau dans le monde.

Le onzième vers a peut-être besoin d’être expliqué. Dante parle de Giovanna (la dame de Guido Cavalcanti), et dit que la sienne (Béatrice) « est avec elle sur le nombre des trente. » Il ne faut que se rappeler l’âge auquel est morte Béatrice (vingt-quatre ans) pour ne pas pouvoir faire de confusion, et voir que ce n’est pas l’une qui est, de même que l’autre, sur le nombre des Ironie années, mais bien que c’est l’âge de l’une qui, joint à l’âge de l’autre, forme les trente ans en question. C’est comme s’il avait dit ; Elles ont trente ans à elles deux.

Sonnet m (page 202). M. Fdo Arrivabene dit, dans son excellent commentaire des Rimes : « On lit dans les Rime antiche, imprimé sous le nom de Dante Alighieri, ce sonnet, qui appartient à Tommaso Buzzuola da Faenza. » — Nous ne chercherons pas à contester cette assertion, que l’érudit commentateur n’a dû faire qu’à l’aide de preuves. Les quatre premiers vers sont un peu contournés, quoique compréhensibles ; le reste n’est certainement pas mal…. mais, sans même chercher s’il y a bien là le cachet dantesque, n’est-il par permis de dire que Dante n’était pas seul à bien faire ? [folr la note suivante.)

Sonnet iv (page 203). Ce sonnet a de l’analogie avec le précédent. Les Rime antiche l’impriment encore sous le nom de Dante. Fontelles