Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/299

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pour ces deux sonnets comme Niccolo Pilli pour son ami Cino da Pistoja ? On le dirait presque. — Mais M. Fdo Arrivabene arrive bien encore cette fois, et les rappelle à l’ordre, en rendant à Dante ce qui est à Dante, et à Mino ce qui est a Mino… car il nous apprend que ce sonnet est de Mino del Pavesajo d’Arezzo.

Cette pièce a cela de particulier dans sa forme qu’on y remarque une recherche bizarre pour la rime. Le mot « parla » se trouve quatre fois a la fin des huit premiers vers, et pour le reste c’est une richesse de rimes qu’il serait donné a MM. Méry ou Barthélemy seuls de dépasser.

En lisant attentivement ce sonnet et celui qui le précède, on dirait presque le même thème traité de deux manières, ce qui justifierait assez l’opinion de M. Fia Arrivabene. — Le précédent finit par : « Qui n’est point aimi, s’il est amoureux, porte en son cœur une douléur sans pareille, » et le onzième vers de celui-ci dit : « Qui aime, s’il n’est aimé, supporte le plus grand dol, » … cela se ressemble singulièrement ! et, au besoin, l’on trouverait entre les deux pièces d’autres points de ressemblance.

Sonnet v (page 204).

La plupart des sonnets composant le reste de ce livre sont plus obscurs que tous les autres de ce recueil. Cela tient à ce que ces pièces ne roulent pas sur des généralités, mais sont plutôt des espèces de lettres poétiques provoquant des réponses que nous n’avons pas, ou répondant à des demandes que nous ignorons… et cette ignorance