Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/59

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SONNET IX.

A la louange de sa Dame.

Ma Dame porte Amour dans ses yeux, aussi ennoblit-elle tout ce qu’elle regarde. Partout où elle passe, chaque homme se tourne vers elle, et elle fait battre le cœur de celui qu’elle salue ;

De sorte qu’il baisse la tête, tout ému, et tout son être infime alors soupire. L’orgueil et l’emportement fuient devant elle. Aidez-moi donc, mes dames, à lui faire honneur.

Toute douceur, tout penser modeste naissent dans le cœur de celui qui l’entend parler : aussi donne-t-on des louanges à celui qui la voit le premier.

L’air qu’elle a, quand elle sourit un peu, ne peut se dire, ni se graver dans la mémoire, tant c’est un miracle gracieux et inouï.