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à celle que le poète de la Vita nuova exprimera plus tard (chap. XXVIII) ?

Le langage des rimeurs du trecento, même les plus avancés dans le dolce stil nuovo est, autant qu’il m’a été permis d’en juger par moi-même, beaucoup plus difficile à pénétrer et à reproduire que celui de l’Alighieri. Chez celui-ci, en dehors de l’obscurité symbolique dont il aime à s’envelopper, le style en lui-même est généralement d’une clarté remarquable[1].

Il me semble que pareille observation peut encore être faite à propos de quelques rimeurs (poètes) modernes.

C’est ainsi que les beaux vers de Leopardi sont certainement plus difficiles à reproduire littéralement en français que ceux de la Vita nuova.


Quoi qu’il en soit, il paraît que dès maintenant nous pouvons saisir bien nettement les deux époques différentes auxquelles appartiennent d’une part la poésie et de l’autre la prose de la Vita nuova.

  1. Je ne connais pas de traduction française du sonnet de Guido Cavalcanti, et n’ai rencontré aucun commentaire italien à son sujet.