Page:Dante Alighieri - La Vie nouvelle, traduction Durand Fardel.djvu/37

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ces lignes de grâce et d’émotion. Mais on la retrouvera fidèlement reproduite dans les commentaires se rapportant à chacun des chapitres.

Le présent travail n’est pas une œuvre d’érudition. Il a été fait sur le texte de Fraticelli et sur celui de Giuliani. Les textes qu’ont pu suivre ces savans éditeurs de la Vita nuova avaient dû subir avant eux bien des vicissitudes. Je ne sais si tous les efforts de l’érudition italienne parviendront à les rétablir dans leur pureté primitive : il y a longtemps qu’on y travaille. Un récent fascicule publié par la Società Dantesca Italiana[1] nous fournit un grand nombre d’exemples des variantes infinies qu’ont pu y introduire les erreurs, les inattentions, les fantaisies de nombreuses générations de copistes. Il m’a paru que ces variantes et ces corrections portaient surtout sur des lettres ou des syllabes, rarement sur des mots entiers, sans parler de la ponctuation qui a dû être bien souvent défectueuse. Mais il ne m’a pas semblé que les intentions de l’auteur aient eu beaucoup à en souffrir. Et ce qui doit nous intéresser ici, c’est uniquement ses sentimens, sa pensée, son imagination.

Il n’est peut-être pas un des incidens de la vie de Dante ou un des passages de sa production poétique

  1. Bollettino della Società Dantesca Italiana, Firenze, décembre 1896.