Page:Dante Alighieri - La Vie nouvelle, traduction Durand Fardel.djvu/40

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propres opinions et leurs sentimens. Mais je m’en suis rapporté surtout à ce dont m’avait pénétré une longue communion avec la personne et avec l’œuvre du Poète de la Divine Comédie.

Mais, en vérité, était-il indispensable d’aller plus loin et de remonter plus haut ? La littérature Dantesque d’aujourd’hui s’est naturellement approprié toutes celles qui l’ont précédée, et elle les résume. Et je ne crois pas qu’il soit nécessaire, pour comprendre le Poète de la Vita nuova, de repasser par toutes les étapes qu’a parcourues l’esprit humain à l’enquête du grand Symboliste. C’est dans lui-même qu’il faut venir chercher les sources de sa sensibilité, les origines de ses raisonnemens, le sens de ses symboles.

Si l’on veut comprendre et sentir ce que la Vita nuova renferme de beautés subtiles et de charmes suggestifs, on y arrivera plus sûrement par un commerce intime avec cette grande personnalité qu’en interrogeant les autres.