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cieuse femme ma protection contre la vérité. Et en peu de temps, j’y réussis si bien que ceux qui parlaient de moi crurent avoir découvert ce que je tenais à cacher.
Grâce à elle, je pus dissimuler pendant des mois et des années[1]. Et pour mieux tromper les autres, je composai à son intention quelques petits vers que je ne reproduirai pas ici, ne voulant dire que ceux qui s’adresseraient à la divine Béatrice, et je ne donnerai que ceux qui seront à sa louange.
CHAPITRE VI
Je dirai que pendant que cette femme servait ainsi de protection à mon grand amour, pour ce qui me concernait, il me vint à l’idée de vouloir rappeler le nom de celle qui m’était chère, en l’accompagnant du nom de beaucoup d’autres femmes, et parmi les leurs du nom de celle
- ↑ Il paraît difficile de croire que ce manège ait duré des années.