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idée assez ridicule, et le royaume de Dieu est en puissance), où trouvez-vous tout cela dans la Parole ? Je n’y vois pas trace que des Églises aient élu des présidens ou des pasteurs. Vous dites que, pour l’ordre, il en doit être ainsi. Je réponds : Je ne puis pas quitter la Parole ou m’en éloigner. « Celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. » Dire que cela doit être, c’est faire uniquement un raisonnement humain. Votre ordre, étant constitué par la volonté de l’homme, sera bientôt trouvé désordre devant Dieu. S’il n’y en a que deux ou trois réunis au nom de Jésus, il s’y trouvera. Si Dieu suscite au milieu de vous des pasteurs ou s’il vous en envoie, c’est bien ; c’est une grande bénédiction. Mais, depuis le jour que le Saint-Esprit a formé l’Église, on ne trouve pas dans la Parole que l’Église en ait choisi.

Que doit-on donc faire ? me direz-vous. Ce que la foi fait toujours, c’est-à-dire, reconnaître sa faiblesse et se mettre sous la dépendance de Dieu. Dieu suffit dans tous les temps à son Église. Si vous n’êtes que deux ou trois, réunissez-vous : vous trouverez Christ au milieu de vous. Invoquez-le. Il peut susciter tout ce qui est nécessaire pour la bénédiction des saints, et certainement il le fera. Ce n’est pas l’orgueil et la prétention d’être quelque chose, quand nous ne sommes rien, qui nous assurera la bénédiction. En combien d’endroits n’a-t-on pas nui à la bénédiction des saints en choisissant des présidens et des pasteurs ? En combien d’endroits cela n’a-t-il pas été l’occasion de la chute de ces présidens eux-mêmes ? En combien