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PLANTES À VRILLES.

mon orangerie, n’a pas présenté de mouvements spontanés dans sa tige ou dans ses vrilles ; mais, transportée en serre chaude, les jeunes entre-nœuds s’enroulaient avec une vitesse qui variait entre 3 heures 15 minutes et 1 heure 13 minutes. Un grand cercle fut décrit avec cette dernière vitesse exceptionnelle ; mais en général les révolutions ou les ellipses étaient petites, et parfois le trajet suivi était tout à fait irrégulier. Un entre-nœud, après avoir accompli plusieurs révolutions, s’arrêtait quelquefois pendant 12 ou 18 heures et puis recommençait son mouvement révolutif. Je n’ai guère observé chez aucune autre plante des interruptions aussi marquées dans les mouvements des entre-nœuds.

Les feuilles portent quatre folioles, subdivisées elles-mêmes et se terminent en vrilles très-ramifiées. Le pétiole principal de la feuille, lorsqu’il est jeune, se meut spontanément et accomplit le même trajet irrégulier avec la même vitesse environ que les entre-nœuds. Le mouvement pour s’éloigner ou se rapprocher de la tige est le plus évident, et j’ai vu la corde d’un pétiole courbé, qui formait un angle de 59 degrés avec la tige, faire ensuite en une heure un angle de 106 degrés. Les deux pétioles opposés ne se meuvent pas ensemble, et l’un d’eux est parfois dressé au point d’être près de la tige, tandis que l’autre n’est pas éloigné de l’horizonta-