Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/138

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
131
BIGNONIACEÆ.

lité. La portion basilaire du pétiole se meut moins que la partie qui correspond au limbe. Les vrilles, bien que portées par les pétioles et les entre-nœuds qui se meuvent, ont elles-mêmes un mouvement spontané ; et les vrilles opposées se meuvent parfois dans des directions opposées. À l’aide de ces mouvements réunis des jeunes entre-nœuds, des pétioles et des vrilles, la plante parcourt un espace considérable à la recherche d’un support.

Chez les jeunes plantes, les vrilles ont une longueur de 7c,6 environ ; elles portent deux divisions latérales et deux terminales ; chacune se bifurque deux fois ; les extrémités sont terminées en doubles crochets mousses avec les deux pointes dirigées du même côté. Les ramifications sont sensibles sur toute leur circonférence ; et, après avoir été légèrement frottées ou après être venues au contact d’un bâton, elles se courbent au bout de 10 minutes environ. Une de ces divisions qui, après un léger frottement, s’était courbée en 10 minutes, continua à s’incurver pendant 3 à 4 heures et se redressa en 8 ou 9 heures. Les vrilles qui n’ont saisi aucun objet finissent par se contracter en une spire irrégulière, comme elles le font également, mais seulement avec moins de rapidité, après avoir saisi un support. Dans les deux cas, le pétiole principal, portant les folioles, d’abord droit et incliné un peu en haut, se meut en bas avec la