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CLEMATIS.

ment sont tous sensibles. La portion basilaire du pétiole principal entre la tige et la première paire de folioles est moins sensible que le reste ; elle s’accroche cependant à un bâton avec lequel elle est laissée en contact. La surface inférieure de la portion terminale courbée à angle droit (portant la foliole terminale) qui forme le bord interne de l’extrémité du crochet est la partie la plus sensible ; cette extrémité est évidemment la mieux adaptée pour saisir un support éloigné. Dans le but de montrer la différence de sensibilité, je plaçai délicatement des anses de ficelle du même poids (53 milligr.) sur plusieurs pétioles secondaires latéraux et sur le pétiole terminal ; en quelques heures ce dernier était courbé ; mais, après 24 heures, aucun effet n’était produit sur les autres pétioles secondaires. De plus un pétiole secondaire terminal mis en contact avec un bâton mince se courbait sensiblement en 45 minutes et décrivait quatre-vingt-dix degrés en 1 heure 10 minutes, tandis qu’un pétiole secondaire latéral ne se courbait sensiblement qu’après 3 heures 30 minutes. Dans tous les cas, si l’on enlève les bâtons, les pétioles continuent à se mouvoir encore pendant bien des heures. Il en est de même après un léger frottement, mais ils se redressent au bout d’un jour environ, si toutefois la flexion n’a pas été très-forte ou longtemps continuée.

La différence graduelle de l’extension de la