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PLANTES GRIMPANT À L’AIDE DES FEUILLES

sensibilité dans les pétioles des espèces qui viennent d’être décrites mérite d’être notée. Dans le C. montana elle est bornée au pétiole principal et ne s’étend pas aux pétioles secondaires des trois folioles ; il en est de même pour les jeunes pieds de C. calycina, mais, dans des sujets plus vieux, elle s’étend aux trois pétioles secondaires. Dans le C. viticella, la sensibilité s’étend aux pétioles des sept folioles et aux subdivisions des pétioles secondaires latéraux. Mais, dans cette dernière espèce, elle a diminué dans la portion basilaire du pétiole principal où elle résidait seulement dans le C. montana, tandis qu’elle était augmentée dans la portion terminale courbée brusquement.

Clematis flammula. — Les tiges assez épaisses, droites et roides, lorsqu’elles croissent vigoureusement au printemps, décrivent de petites révolutions elliptiques en suivant le soleil dans sa course. Quatre s’accomplirent avec une vitesse moyenne de 3 heures 45 minutes. Le grand axe de l’ovale décrit par l’extrémité du sommet était dirigé à angle droit avec la ligne qui joignait les feuilles opposées ; dans un cas, sa longueur était seulement de 3c,5 et dans l’autre cas, de 4c,4 ; les jeunes feuilles se mouvaient ainsi à une très-petite distance. Les tiges de la même plante observées au milieu de l’été, quand la croissance n’était pas si rapide, n’accomplirent