Page:Daudet - Le Roman du chaperon rouge, Lévy, 1862.djvu/113

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lent, se lèvent comme des furieux, s’habillent en un clin d’œil : Ta ra ta ta. Le trompette descend l’escalier, nous le suivons, sans pouvoir faire autrement : Ta ra ta ta. Il court dans la ville, ta ra ! Nous courons dans la ville, ta ta. Nous rencontrons ces dames ; c’est plus fort que nous, nous les embrassons, et voilà comment la consigne fut violée.

le major.

Qu’est-ce à dire, et quelle histoire me baillez-vous là ?

l’adjudant.

La bonne, major ; demandez plutôt.

le major, au trompette.

Approche ici, toi ! Que réponds-tu pour ta défense ?

le trompette.

Sur mon honneur, je ne sais ce que ces messieurs veulent dire.

le major.

Pourquoi t’es-tu levé cette nuit ? Pourquoi as-tu sonné ?