Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/142

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retour de ton mari. Mais sache aussi que n’était le péril certain qui entoure cette demeure une fois son chef parti, et son départ connu des Iroquois qui rôdent dans nos bois, sache que, sans cette raison, je n’y viendrais pas. Non, certes, non. Et tu comprends pourquoi, ou plutôt tu le devines ? Il me reste tout de même quelque fierté.

— Oui, je comprends, mon frère. Je sais aussi que tu décides toujours sagement toutes choses. Quelle confiance tu inspires, va… sinon encore autre chose, finit plus bas la jeune femme, non sans tristesse.

Charlot, durant ce dialogue qui lui avait échappé, écrivait un mot à l’adresse du gouverneur. Il ne pouvait vraiment refuser à Lise le léger plaisir qu’elle lui demandait, la veille même de son départ. Il reverrait avec elle, certes, pour elle, l’itinéraire choisi. Puis, il voulait converser avec son compagnon iroquois cet avant-midi même. Si quelque chose n’allait pas à son gré entre ce sauvage et lui, il voulait être en mesure d’en faire part tout de suite à M. de Maisonneuve. André, son obligeant beau-frère, verrait à lui ménager ces deux entrevues si différentes. Il était donc libre de consacrer quelques heures de plus à Lise.

La journée passa rapidement. Que de petits détails à voir, à côté des préparatifs essentiels.