Aller au contenu

Page:Daveluy - Une Révolte au pays des fées, 1936.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
36
une révolte au pays des fées

clairs comme ceux des enfants. « Ah ! que ne lèvent-ils plus souvent leur affreuse visière ! » disait la mignonne Cloclo, qui montait souvent en croupe derrière l’un d’eux.

Louison s’ennuyait. Ses amis, le Bon Petit Diable, Petit Poucet et Peter Pan, avaient été mandés au loin et chargés des messages d’un puissant génie. Louison avait supplié l’Oiseau bleu de lui permettre d’être de la partie. Son protecteur avait refusé. « Trop de risques à courir, petit ami, avait déclaré l’Oiseau bleu en frappant amicalement le garçonnet du bout de son aile. Et puis, je pars demain pour un voyage avec votre père. Je ne pourrai plus veiller sur vous, ni de près, ni de loin. Mieux vaut demeurer dans ce camp où vous comptez de fidèles amis. Je partirai tranquille, allez ! »

Petite Poucette, heureusement, avait été appelée auprès de la princesse Aube. Elle lui servait de fille d’honneur ou de messagère. Aube écrivait chaque jour, une longue lettre, au duc Jean de Clairevaillance, son époux, en mission auprès du roi des Gnomes. Le duc avait confié Aube aux chevaleresques soldats du camp.

Pauvre petite princesse ! Comme elle eût préféré demeurer auprès de son père, le bon roi Grolo, mais la Fée Envie avait réussi à enfermer celui-ci dans les oubliettes de son propre château. Le duc Jean était arrivé chez lui, juste à temps pour retirer sa femme d’entre les griffes des serviteurs de la Fée Envie. À l’aide de son épée, il s’était ouvert un chemin à travers la forêt et avait bientôt installé sa femme sous l’une des tentes du camp. Les chevaliers étaient accourus pour présenter leurs hommages à la petite altesse dont les yeux bleus reflétaient tant d’ef-