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Page:Daveluy - Une Révolte au pays des fées, 1936.djvu/43

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le gnome inconnu

pas y songer. Mon père me reprocherait d’en agir ainsi.

— Je vous le permets, si vous le pouvez jamais, petit ami.

— Merci. Vous me plaisez beaucoup, messire, beaucoup. Mais, dites, voulez-vous être assez aimable pour me suivre ? Son Altesse Royale, la princesse Aube, duchesse de Clairevaillance désire vous voir, s’entretenir avec vous. C’est vous, qui lui avez remis un billet du duc ?

— Oui, c’est moi, dit le gnome. Mais auparavant, petit, apprenez-moi votre nom. À mon tour, je puis vous dire : Hé ! hé ! vous me plaisez.

— Mon nom est Louison, et ma sœur que vous verrez tout à l’heure sous la tente, auprès de la princesse : Cloclo. Nous sommes des terriens en promenade chez vous. Malheureusement, la guerre a éclaté en vos contrées. Notre liberté en est beaucoup entravée, je vous assure. Nous sommes dans un danger constant, paraît-il. Messire, le croyez-vous, vous aussi ?

— Hum ! Il se pourrait. Même en ce moment. Et le gnome cligna de l’œil avec malice.

— Ah ! ah ! ah ! s’exclama Louison, que vous êtes plaisant ! En danger ! Nous serions en danger avec vous ? Allons donc ! Les taquineries vous sont faciles, messire.

— Vous croyez ? reprit le gnome, qui dissimula tout à fait son regard… Louison, reprit-il au bout d’un moment, et son air était confus à souhait, répondez-moi avec franchise, suis-je convenable pour me présenter devant votre belle princesse ? Vous riez ?… Je suis sérieux.

— Pardon, Messire, mais vous ne pouvez empêcher, hélas ! que je ne rie… Plus je vous regarde, plus je me