Page:De Bougainville - Voyage autour du monde, 1771.djvu/255

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appelle la prière des rois, et, de tous les mots qui la composent, je n’en sais pas dix.

J’ai appris d’Aotourou qu’environ huit mois avant notre arrivée sur l’île un vaisseau anglais y avait abordé.

C’est celui que commandait M. Wallis. Le même hasard qui nous a fait découvrir cette île y a conduit les Anglais pendant que nous étions à la rivière de la Plata. Ils y ont séjourné un mois, et, à l’exception d’une attaque que leur ont faite les insulaires qui se flattaient d’enlever le vaisseau, tout s’est passé à l’amiable.

Voilà, sans doute, d’où proviennent et la connaissance du fer que nous avons trouvée aux Tahitiens, et le nom d’aouri qu’ils lui donnent, un nom assez semblable pour le son au mot anglais iron, fer, qui se prononce airon. J’ignore maintenant si les Tahitiens, avec la connaissance du fer, doivent aussi aux Anglais celle des maux vénériens que nous y avons trouvé naturalisés, comme on le verra bientôt.