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MARGUERITE DE LORRAINE

ardeur ; mais alors elle répondait : « J’éprouve tant de joie en ces rencontres, je suis si heureuse d’expier ainsi les sensualités dont j’ai pu me rendre coupable, qu’aucune odeur ne m’est moins désagréable que celle des plaies et des maladies. »

Sa charité était universelle : quelle infortune n’a-t-elle pas soulagée ? Elle soutenait les veuves, plaçait les orphelins, délivrait les prisonniers, dotait les jeunes filles retenues par la pauvreté dans le célibat, procurait du travail aux ouvriers inoccupés, fournissait aux pauvres honteux le moyen d’exercer de petites industries, inventait des formes délicates pour les secourir sans les blesser, et terminait par de sages décisions, quelquefois même par des sacrifices person-