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CHAPITRE IV

à se satisfaire, c’en était fait de sa santé et même de sa vie. Marguerite apprend cette étrange monomanie ; aussitôt elle se décide à la guérir : elle envoie chercher la pauvre malade, pratique successivement des incisions à trois de ses doigts, et les fait sucer en disant : « En l’honneur et l’amour de Celui qui a donné son précieux sang pour racheter nos âmes, je vous donne le mien, ne l’épargnez pas. »

La charité de la sainte duchesse ne se contentait pas de ses efforts et de ses œuvres ; elle suscitait aux pauvres des sympathies inattendues, et leur procurait des soutiens inespérés. Partout où c’était possible, elle fondait des associations chargées en quelque sorte de perpétuer son dévouement. Son au-